Stephane Brogniart
Semaine compte double..
Dernière mise à jour : 20 nov. 2022
Depuis 1 bon mois que je remets les pieds dans des baskets, j'avais prévu pour plusieurs raisons de mettre un test qui permettrait d'avoir de la matière..
Me donner à bouffer en terme d'état de mon véhicule, pour savoir où agresser, mettre en place des adaptations qui me permettront d'avoir le bon véhicule en Avril pour la Barckley ou la Charlie Ramsay Round..
J'utilise un phénomène simple : le corps n'aime pas souffrir, alors pour lui éviter la souffrance il met en place des adaptations suite aux agressions..
Je regarde les composantes exactes des aventures que j'ai à faire, j'imagine le véhicule exact dont je vais avoir besoin pour la réaliser, j'agresse de façon ciblée pour obliger mon corps à mettre des adaptations en place, ainsi passer relativement crème et sans souffrir ou subir l'événement..
Depuis quelques mois mon corps était devenu celui d'un rénovateur de maison, alors il faut qu'il retrouve celui d'un coureur hors piste au long cour capable d'assumer la contrainte d'Avril..
Dans ce cadre lundi dernier avec Benoit G, qui lui aussi pour d'autres raisons avait besoin d'agresser, nous nous sommes lancés dans une trace qui nous semble à nos yeux l'une des plus belle du massif des Vosges pour faire un 100k..
(Trace disponible sur nos strava respectifs)..
J'en profite au passage pour faire un rappel..
Ni Benoit, ni moi n'étions là pour faire 100k, 5500+ (complètement crétin d'ailleurs), il y mieux à faire dans la vie que de se coller ce genre de chose (à moins d'être maso)..
Non, Benoit avait besoin de savoir comment réagissait son corps sur plus de 10-15h, et sentir cette pression interne constante, la fluidité permanente etc avant son défi 24hD de fin Avril..
Nous avons tous les deux fait 100k ensemble dans le massif des Vosges comme une nuit de noce et non pour se la raconter ("t'as vu ils se sont envoyés un 100k, 5500+")..
Ça c'est pour les réseaux sociaux..
Nous, nous étions surtout là, pour bosser, dérouler respectivement le plan que nous avons écrit respectivement, et qui va nous conduire jusqu'Avril, chacun pour son propre événement remarqué remarquable..






Une fois cet événement passé, commence le vrai job, car la réalisation ok mais ce à quoi elle va me servir est plus important..
Dans quel état est le véhicule ? Qu'est ce qui lui manque pour assumer ce que je vais lui demander ? Et comment je réajuste en fonction de ça, la suite du programme..
Alors bizarrement le véhicule a réussi à assumer la charge sans trop montrer de signe de faiblesse, pas eu besoin de mettre mes stratégies mentales pour tenir 16h30 d'effort..
Par contre ce véhicule manque de kms pour assumer une constance, sans trop de trous dans la fluidité..
Il manque d'assurance et de facilité dans le technique..
Il manque de solidité profonde pour être plus disponible, et répondre aux imprévus qui vont forcement me tomber sur le coin de l'oeil sur la Barckley ou la Ramsay Round..
Et ça tombe bien car 2 jours plus tard je m'étais prévu un 420kms de vélo sur du quasiment plat, pour aller donner une conférence dans le Nord de la Lorraine sur "l'utilisation du vélo cargo en milieu urbain"..
Donc Vendredi 4h30 me voilà parti pour 207km quasi plat pour descendre la vallée de la Moselle par la piste cyclable jusque Richemont..
Et la même dans l'autre sens le lendemain..
Alors je ne vais pas vous narrer toutes les anecdotes, comme de crever à Bayon (Nathalie Baillon arrête de jouer avec tes poupées vaudou)..
Ce genre de voyage est au delà du boulot sur le corps, une belle occasion d'être dans l'envers du décor de ce que l'on a en voiture..
Là nous sommes au coeur des caractéristiques locales, qui sont, si on sait les regarder, belles, poétiques et apaisantes..
La magie des décors d'automne à rouler dans les feuilles sur le chemin de halage bordé de cabanons pour personnes venant s'extirper du monde, otn fait partie de mes rêveries pendant ce petit voyage..
Le retour accompagné par Pierre et Yoann a bien habillé cette solitude et cette monotonie d'une bande de bitume sans trop de relief..



Merci Pascal https://www.requinquer.fr/ pour la pose de la dynamo, la révision de l'Omnium, la conférence et l'énergie autour de ce monde du cargo..
Oui c'est vrai qu'en milieu rural le vélo cargo te fait un peu changer de vie..
Tu réfléchis à deux fois avant d'aller faire des courses, tu achètes moins de merdes indigestes pour notre environnement et qu'il faut porter pour revenir, tu optimises tes déplacements, tu les fais en pleine conscience, tu participes par la même à l'économie locale, tu te forges un certain charisme..
Voilà si vous avez des questions, peut-être sur le vélo cargo, les entrainements ou autre, ne pas hésiter en commentaires..
La grande biz et pas de bétiz..